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En mode de préambule
- Allo Jurbise ! Allo Jurbise ! Ici la base Roi Baudouin, je vous appelle du Pôle sud !
- ? ? ?
Le premier moment de surprise passé, Simone* avait répondu :
- Allez, allez, on ne blague pas avec moi ! On n'est pas ici pour rigoler !
et elle avait coupé la communication !
Pourtant ce n’était pas une « blague » ; c’était bien Jean Hoogewijs, le radio-électronicien de l’expédition belge en antarctique, qui essayait d'entrer en communication avec Jurbise.
A l’époque, il n'y avait pas encore de satellites pour assurer les communications internationales et la Direction des Radiocommunications de la R.T.T. utilisait les ondes courtes pour établir les liaisons à longue distance. Les antennes devaient être installées à un endroit exempt de perturbations, c'est ce qui avait fait de Jurbise un site idéal : le «Radar», et ce fut là que ON4TT (l’indicatif de la station) avait vu le jour : un pavillon entouré de mâts en bois et d'un mât en béton de 24 m de haut, muni d'un moteur. Le plus haut des pylônes s'élevait à 50 m et était destiné à la réception des communications venant de pays lointains.
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* Simone Scouflaire
* Simone Scouflaire
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